NOTRE HISTOIRE :
Comment passe-t-on de la chimie de spécialité au café de spécialité ? Du traitement des eaux à la transformation de mystérieux grains verts ? En étant touché par la grâce d’un excellent café, torréfié avec passion, préparé avec cœur. Une véritable révélation, au printemps 2019, dans un charmant coffee shop.
Voilà ce qui s’est passé en substance :
« Waouh ça peut être aussi bon du café ? C’est nouveau ça le café de terroir ? En France ça démarre ? Ça se développe ? Et mais alors attendez-moi, je veux être de la partie ! »
Quelques mois plus tard :
« Désolé mes chers collègues, cela fait une paye que l’on bosse ensemble et que l’on fait du bon boulot pour dépolluer les eaux et sauver les rivières, je suis un peu triste mais là il faut que je parte, j’ai une révolution café à prendre ! »
Rupture conventionnelle pour une aventure non conventionnelle. La tête dans les livres, les yeux bouffis de web, j’étudie le domaine, démarche de cartésien. Puis je rencontre. Ah oui les belles rencontres...De celles qui vous ouvrent des horizons. Et je ne fais pas que métaphorer là. En janvier dernier, c’est pour l’Ethiopie que je m’envole avec une bande d’exaltés, de passionnés, d’érudits du café. Quelles secousses, quel bonheur. Road trip sur les hauts plateaux, poussiéreuses pistes de latérites, arbre gite de Colobe Guereza. Au milieu de ce décor poussent des caféiers que des fermiers accueillants nous montrent avec fierté.
Ensuite ? Formation, échange, dégustation. Puis étude, partage, dégustation. Enfin décision, action, dégustation. Oui j’ai bu beaucoup de cafés. 14 mois de gestation, l’atelier JUDICIEUX est un bébé cachalot.
La marque :
La fleur au fusil et le cœur léger, j’ai décidé de créer une marque de café. Branding, naming, manifesto, persona… un peu comme une promenade dans un champ de mines, ivre et les yeux bandés. Par je ne sais quel miracle, merci saint Chemex, j’en suis sorti avec un concept « JUDICIEUX ».
Le principe ?
J’analyse mes décisions de manière rationnelle, critique à l’aune d’une éthique, d’une exigence humaniste, pour faire les choix judicieux.
Le but ?
En fait il y en a plusieurs :
Vous proposer un café non seulement excellent, mais aussi irréprochable en terme social et environnemental : ça c’est pour vous !
Être gratifié de la satisfaction du travail bien fait dont l’ampleur est à la mesure de l’effort fourni – ça c’est vrai c’est mon kif à moi !
Partager avec vous ma passion, mon enthousiasme, mes découvertes : voilà on se retrouve !
La baseline :
J’ai eu plusieurs idées.
Idée 1 : « Judicieux, ce n’est pas jus de chaussettes ».
C’est rigolo ça. En plus, il parait que « la vie est trop courte pour boire du jus de chaussettes ». Mais alors si ce n’est pas du jus de chaussettes, c’est quoi ?... Finalement déçu de cette définition par le contraire, je repars à la quête de l’essence de Judicieux.
Idée 2 : « Judicieux, des cafés pour le septième ciel ».
Attention les amis, roulement de tambour pour un piteux calembour… c’est osé, pas très poétique, un peu pathétique. Pourtant je vous l’avoue, la tête basse, je l’ai trouvée longtemps sympa cette baseline… en plus le café ça ragaillardit ; certes mais de là à… enfin quand même… bref la promesse a fini par me paraitre un peu disproportionnée.
Idée 3 : « Judicieux, Noblesse de café ».
Merci monsieur Beuchet ! C’est vous qui m’avez donné la clé lorsque vous m’avez posé cette question « Cédric il n’est pas clair le why de votre société. C’est quoi le projet de Judicieux ? Sauver les fermiers du sud de la pauvreté ? Faire connaitre les terroirs ? Donner au café ses lettres de noblesse ?
Mille sabords mais c’est exactement cela mon why ! Faire du café un produit noble, c’est tout à fait ça monsieur ! A l’instar du vin, du fromage ou des mogettes –la mogette a son IGP chers amis.
Un produit noble c’est un produit qui valorise le travail des producteurs et des transformateurs, c’est un produit qui tend vers la perfection et donc amène de la joie. Car les spinozistes vous le diront : « la joie est le passage d’une moindre perfection à une perfection plus grande ».
Alors, après la noblesse de robe -rien à voir avec la mode- ou la noblesse d’épée, créons la noblesse de café ! Elégance, générosité, dignité, en voilà encore un judicieux programme.
Il n’y a pas que le café dans la vie…
Mais c’est vrai cela et quid du thé et des tisanes ? Ne pourrait-on pas appliquer le crédo Judicieux au sourcing de ces produits ? Alors c’est reparti pour un tour de l’état de l’art : du web et des bouquins, des rencontres et des dégustations.
Des voyages ? Très bientôt j’espère. Je garde de merveilleux souvenirs de ma découverte des plantations de thé au Sri Lanka. Oh les magnifiques jardins de Camellia sinensis, buissons taillés telles des buis dans un jardin à la française, s’étirant dans des vallons, épousant les formes de la montagne et de ci de là, comme pour éviter toute monotonie, quelques arbres immenses protégeant de leur ombre les haies de théiers. Des vallons qui révèlent leurs verts intenses au petit matin quand le soleil chasse la brume d’altitude, et qui bientôt se tavèlent des vives couleurs.
Vous savez tout! Sinon écrivez-moi : atelier.judicieux@gmail.com !